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Sky is limit !
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9 novembre 2008

KERALA 1

Mercredi 6 novembre 2008

Trivandrum - Kovalam

train2

On a demandé au contrôleur de nous réveiller à l'arrêt de Trivandrum car le train poursuit sa route après; il tape à la porte au moment où le train est déjà en gare;on panique un peu pour tout replier et sortir du wagon mais en fait ce n'est pas "Yvetot 2 minutes d'arrêt" mais plutôt "Trivandrum 10 minutes d'arrêt".

Il est 5h30 quand on sort de la gare, on veut se rendre à Kovalam, un village balnéaire à 16 km de Trivandrum; 3 possibilités: le bus/le taxi/le rickshaw; on opte pour ce dernier moyen de transport. On s'entasse avec les bagages et c'est parti ! Je reconnais cette végétation caractéristique de la région du Kerala avec ces forêts de cocotiers qui bordent la route.

Nous arrivons Kovalam un autre petit paradis sur terre...

vuedensemble

Pas de voiture juste le bruit des vagues...

Prises en charge dès la descente du rickshaw par un hotelier en recherche de clients, nous visiterons ses chambres mais nous préfèrerons le Sea View Palace "coup de coeur du routard" avec un super prix de 1000 rps (16 €) pour la plus belle chambre de l'hotel, la number one, dernier étage, grandes baies vitrées et terrasse sur la mer ( d'où j'écris actuellement), sol en marbre, bref pour nous aussi c'est le coup de coeur !

hotel

                           notre chambre avec sa terrasse en angle

hotelkovalam1 vue de notre terrasse

hotelkovalam2 super luxe pour l'Inde

Il est 7h30 quand on s'installe, on file à la German bakery pour un petit déjeuner bien mérité; tables bord de mer occupées par un grand nombre d'occidentales avec le tapis de yoga sous le bras, des femmes d'un certain âge semblent s'être données rendez-vous dans cette jolie station balnéaire où les voitures ne circulent pas. Le menu est très touristique avec un grand choix de petits déjeuner: on apprécie les jus de fruits et les viennoiseries, les prix sont touristiques aussi mais encore abordables malgré tout (300 rps). Victoria y trouve un bookshop qui propose la location de bons livres en français pour 10 rps par jour: elle se régalera...

Après un tour sur l'allée principale qui borde la plage, on s'installe sur des transats face à la mer avec les bouquins et on récupère de notre nuit dans le train, baignade délicieuse mais tonique dans les grosses vagues; la baignade est dangereuse par la présence de courants très fort et elle est surveillée par 2 gars en uniforme qui usent du sifflet pour maintenir les baigneurs dans une zone de sécurité non matérialisée. Anita, vendeuse de fruits nous proposera ses services pour la coupe d'ananas, papaye, noix de coco et autres délicieux fruits tropicaux, nous interdisant d'acheter à ses collègues et surveillant qu'aucune d'elle ne puisse nous approcher ... grand moment!

anita

Balade en fin d'après-midi dans les boutiques, Victoria aura sa bague chakras pour avoir la bonne énergie...

On est si fatiguées qu'on se couche à 8h sans avoir le courage d'aller dîner.

Jeudi 7 novembre 2008

Kovalam

Excellente nuit, fenêtres grand ouvertes avec le bruit des vagues toute la nuit.

germanbakery

Petit déjeuner à la German bakery en regardant le retour des pêcheurs avec ce long travail de remontée des filets, travail d'équipe rythmé par des chants... Les filets sont tirés par une dizaine de pêcheurs pendant plus d'une heure, des gestes ancestraux qui me font penser aux pêcheurs d'Afrique ...

peche1     peche5

peche3    peche_

Et ma photo préférée :

peche__

On va jusqu'à la poste pour se renseigner du coût d'un envoi de colis en France qui pourrait alléger nos sacs trop lourds... pas de réponse, ils ne vendent que des timbres.

Retour à la plage sur nos transats sous la protection d'Anita (la vendeuse de fruits) dont les 4 filles n'ont pu trouver de maris pour cause du manque d'argent et donc d'absence de dotes ... on est émues et elle en profite pour nous vendre ananas, bananes et mangues 5 fois le prix ...

On se loue une planche de surf, succès immédiat: la sensation de glisse sur les grosses vagues nous emballe aussitôt! Pendant plus d'une heure, nous allons affronter les vagues afin de pouvoir surfer du plus loin possible pour que la glisse dure longtemps.

surf

         la Pamela de Kovalam ou du moins sa planche...

surf2 l'éclate totale!

Le trio de Belges: Eléonore, Magalie et Rémi rencontrés dans le train de nuit nous reconnaissent sur la plageet nous dînons ensemble, c'est très gai!(expression belge)

kovalam

Vendredi 8 novembre 2008

Kovalam

Une fois de plus, on n'a pas envie de repartir de cet endroit qui nous procure tant de bien-être: les baignades toniques, le bruit des vagues, notre belle chambre d'hotel, bref là encore, on rallonge le séjour à 4 nuits au total (pour le moment...)

saladefruitsgerman

Bon petit déjeuner à la German bakery avec des croissants ce matin.

ayurvedic

Nous avons rendez-vous pour un message ayurvedique de relaxation dans un des nombreux instituts d'ici et on s'en souviendra. Pendant plus d'une heure, une femme sûrement pas masseuse va nous tartiner l'équivalent d'une moitié de litre d'huile faite maison avec des herbes, à coup de grands gestes circulaires sur tout le corps recto verso ainsi que la tête ( on refusera fermement le visage) jusqu'à ce qu'on soit enduites d'une épaisseur de gras qui doit nous faire sûrement ressembler à des poulets prêts pour la rotissoire ! On glisse sur nos tables de massage en skaï même pas recouverte d'une serviette de toilette, risquant la chute pour arriver jusqu'à une douche d'eau froide dont le savonnage ne viendra pas à bout de ce graissage ayurvédique en règle. La séance de morey dans les vagues se chargera de nous dégraisser ...

On retrouve Anita à la plage qui s'occupe aussitôt de nous ...

17h: on monte au phare; vue magnifique sur les petites criques bordées frangées de cocotiers. C'est trop beau!

phare

phare3

phare2

la vue est éblouissante

Retour par le tailleur qui m'a fait un joli pantalon en soie gris mauve.

Et dîner avec nos copains belges.

Samedi 9 novembre 2008

Kovalam

Merci à ce pays qui au-delà de sa géographie, nous permet de ressentir tant d'émotions, qui nous permet de nous découvrir, qui nous apprend tant sur soi, sur les autres, sur la vie ...

C'est curieux, plus on avance dans le voyage, moins on a envie de bouger; on se sent bien dans chaque nouvel endroit en se disant qu'on veut y rester... Je n'arrive pas à comprendre pourquoi, ce sentiment de vouloir "s'installer" peut-être a-t-on trouvé l'endroit... Merci à ce pays, à son accueil, à ce qu'il nous offre, à sa générosité, à sa richesse.

Ici à Kovalam, tout est lumineux, c'est exactement le mot: lumineux!

Ce matin, il est 7 heures, j'écris de ma terrasse, devant la mer, tout est calme autour de moi et en moi;c'est un état d'ê tre que j'apprécie: calme et luminosité dans sa tête, dans son corps, dans tout son environnement. Certains doivent ressentir la vie ici comme moi puisque je croise des Européens installés ici depuis plusieurs mois...

Et puis Victoria m'a demandée hier à rester encore... Je ne vais pas avoir à me forcer pour lui faire plaisir...

Je me balade toute la matinée et je rejoins Victoria à la plage où notre Anita m'attend. Victoria veut acheter un paréo léger ; beaucoup de marchands ambulants qui traquent le touriste pour tout simplement pouvoir se nourrir. Nous nous retrouverons avec 3 paréos; qu'est-ce qu'une dépense pour nous d'un ou deux euros quand on sait qu'elle va  permettre à ces pauvres gars de manger; ils tournent sur la plage sans répit, certains trés agés et squelettiques, suppliant les quelques touristes de leur acheter leurs bouts de tissus car en ce moment les affaires sont mauvaises. Le plus difficile, c'est de choisir à qui on va acheter, quel vendeur on va choisir... C'est pour cette raison qu'on en achètera 3, pour donner à 3 gars.

Catherina va nous préparer des salades de fruits absolument gargantuesques avec beaucoup de mangues pour Victoria mais aussi de l'ananas, de la papaye, des bananes, le tout soupoudré de noix de coco râpée: une merveille! On lui en redemande au gouter.

catherina

La mer s'est durcie, les vagues grossissent; nous passerons quelques heures dans les grosses vagues, barbotant délicieusement dans l'écume, s'amusant à résister à la force de leur courant. Le ciel se couvre, l'eau est chaude, les vagues redoublent de force et les bandes de gosses indiens sur le bord dégringolent comme des quilles d'un jeu ; atmosphère de fin du monde, me fait remarquer Victoria.

C'est samedi, je retrouve mes 2 gars sur webmail; dîner pizzas.

A 10h02, je dors.

Dimanche 9 novembre 2008

Kovalam

Matinée passée en partie à la German Bakery avec un petit déjeuner qui dure au fil des rencontres: Marie, retraitée qui passe 6 mois de sa vie en Inde depuis 2000, notre trio belge qui vennent nous faire leurs adieux; le tailleur chez qui on traine à admirer sa soie, l'épicier, le loueur de surfs et plein d'autres qui vivent en prenant le temps... de vivre ( pas mal!); ce qu'on a tendance à oublier...

On est même en retard à la plage, Catherina s'inquiétait de ne pas nous voir. On apprécie tant son sourire et ses sublimes salades de fruits.

saladefruits

Super éclate avec une longue séance de surf!

Dîner au Spice village: pas bon!

Lundi 10 novembre 2008

Kovalam - Trivandrum - Varkala

L'expédition commence, j'ai décidé de voyager à l'Indienne !!!

varkala

Voyage de retour plus calme qu'à l'aller...

6h40: je quitte la chambre et à 7h je suis dans le bus pour Trivandrum; 16 km pour 9rp ( 0,15€ ).

45 minutes de train en classe populaire bondée de monde: impossible de pénétrer dans le couloir desservant les compartiments ouverts et d'accéder aux banquettes où s'entassent les Indiens. Je crois que nous autres occidentaux ne savons pas faire ... J'ai appris depuis peu à faire la queue devant un guichet: si tu ne te colles pas à la personne qui fait la queue devant toi, quelqu'un s'y glisse et tu peux attendre longtemps. Aussi ce matin, j'ai réussi à maintenir ma place, scotchée à la dame devant malgré quelques tentatives de dépassement de certains...45 km pour 22 rps (0,35€)

Je reste donc debout sur la plate-forme, à la porte du train car la proximité des toilettes rende l'air irrespirable; mais les passagers qui montent aux stations suivantes me rapprochent dangereusement de la porte qui reste ouverte même à vive allure et je me cramponne.

varkala2 trouvez l'intrus ...

    A Varkala, la gare étant éloignée de la plage, je prend le bus avec de charmantes écolières. 3 km pour 4 rps (0,06 €)

varkala_

Varkala, ce sont de grandes falaises qui me font penser au Pays de Caux sauf qu'elles sont rouges; la zone touristique est un chemin de 2 km qui serpente au bord de la falaise où sont implantés restos, hotels et boutiques; c'est charmant mais il faut donc descendre et remonter pour se rendre à la plage que je trouve moins conviviale qu'à Kovalam... Il est 9 heures quand j'arrive au pied de la falaise, ça grimpe bien et il fait déjà très chaud; quelques centaines de mètres, j'entends qu'on m'appelle, ce sont mes 3 "enfants" belges qui prennent leur petit-déj face à la mer; on discutera un bon bout de temps puis je ferai du shopping avec Eléonore et Mag jusqu'à 13 heures à la recherche d'un petit cadeau réclamée par Victoria; ce sera très gai ....

varkala1 avec Rémi et Eléonore

Trajet de retour avec un passage à la poste de Trivandrum qui me fera marcher pendant plus d'une heure dans cette ville grouillante et bruyante mais j'aurai les infos pour un envoi de colis vers la France pour alléger nos sacs...

Et puis ce spectaculaire retour de Trivandrum à Kovalam à 18h ( l'heure de pointe! ) dans un bus bondé où j'ai eu l'impression qu'on était 150!!!!

Chaque banquette de 2 personnes occupées par 3 voire 4 indiens, je reste debout dans le couloir, de plus en plus tassée au fur et à mesure des arrêts; à chaque fois je me dis que personne ne pourra plus monté mais si on se tasse sur les ordres du receveur. Et lle plus spectaculaire, c'est que malgré ce monde, le receveur va et vient en force dans le couloir de l'avant à l'arrière du bus pour faire payer les nouveaux voyageurs.

kovalam__4_

scenedegare2

Des femmes balaient les voies toute la journée

Expérience intéressante mais je retrouve mon bord de mer avec infiniment de bonheur et ma Victoria qui me dira qu'on lui a demandée toute la journée où était Mama... et notre pauvre Catherina qui s'est lamentée toute la journée en demandant toutes les 5 minutes quand j'allais revenir; je crois que les 300 rps qu'on lui donne pour les 4 salades de fruits la font vivre...

Un orage, le plus gros de notre vie avec ceux du Grand Canyon éclatera vers 8 heures et nous obligera à dîner à l'hotel, face à la mer, contemplant les éclairs qui embrasent la nuit, nous montrant le paysage comme en plein jour pendant quelques secondes. Géant!

Une petite biére aux Beatles avec des Anglais marrants (dont un pompier retraité de Manchester qui s'installe à Kovalam pour 3 mois) très.... anglais ( et un Ougandais...)

Je suis fatiguée par mon voyage dodo vers 22 heures.

Mardi 11 novembre 2008

Kovalam

On est toujours à Kovalam, cela fait une semaine...

Après un petit déjeuner copieux et la visite chez le tailleur pour prendre livraison de mon super pantalon en soie noir fait sur mesure, nous restons sur la terrasse toute la matinée.

Après-midi à la plage à partir de 14h pour retrouver une Catherina affolée de ne pas nous avoir vu plus tôt...

Eniène séance de surf malgré des vagues moins fortes qu'à l'accoutumée mais nous allons trouver un professeur ... une rencontre qui va encore retarder notre départ .

Trèèès beau, drôle, intelligent, charmeur et gentil, ce bel Israélien de 28 ans au regard vert lazer nous a rapidement conquises, enfin surtout Victoria qui ne va pas le quitter pendant les 3 jours suivants.

amirvic2

Dîner chez Léo: très crasse mais très bon poisson tandoori. Je passe ma soirée toute seule; Victoria a rendez-vous avec Amir.

Mercredi 12 novembre 2008

Kovalam

Matinée calme entre le breakfast, la visite traditionnelle chez le tailleur, un tour chez l'épicier, la mise à jour du blog, une petite causette par ci par là ....

Mais c'est une petite révolution quand on arrive à la plage: la police est là et ils empêchent les vendeurs ambulants de faire leur business: tous sont désespérés et notre Catherina nous accueille complètement anéantie par les nouvelles mesures policières; en plus elle doit partir vers 2 heures; ne pas nous faire de salades de fruits pour 4 heures lui fait perdre de l'argent; ce dernier problème est résolu rapidement: une de ses collègues nous les préparera à sa place, avec les fruits qu'elle va lui laisser en particulier les grosses mangues juteuses qu'elle choisit pour Victoria. Catherina est soulagée et c'est là qu'on s'aperçoit la nécessité de ne pas perdre 150 rps, moins de 2,50 € qui doivent correspondre à plus de la moitié de son revenu journalier...

Notre petit loueur de planches de surf lui non plus n'est pas là: plus le droit de travailler!

gintonic___ Gin tonic attablées au Beatles: rien de plus!

Jeudi 13 novembre 2008

Kovalam

Les mesures policières toujours en vigueur, je décide d'apporter mon aide en allant promouvoir les salades de fruits de Catherina auprès des touristes puisqu'elle n'a plus le droit de bouger de son bout de trottoir; j'emporterai quelques ventes sans difficulté; non seulement j'augmente les tarifs et les touristes ravis me remercient de les avoir conseillés pour qqchose qu'ils n'auraient peut-être pas osé commander, préférant le restaurant ...

Nous surfons avec little indian rambo; c'est un petit Indien par la taille très musclé qui nous salue tous les jours sur la plage; il nous explique qu'il est pêcheur de moules le matin dès 4 heures: 200 kilos par jour en plongeant sous la mer sans aucun équipement; c'est un travail très dur et il passe ses après-midi à surfer et à discuter avec tout le monde. Ce petit bonhomme est la joie de vivre incarnée, c'est contagieux! Parlant parfaitement l'Anglais, c'est un amoureux fou de la mer, il nous dit être très heureux, aucune difficulté à le croire, ça se voit! Il nous emmène sur sa plage (la crique d'à côté) où les vagues sont bien meilleures pour le surf; c'est aussi l'occasion de nous présenter sa soeur et ses copains!

littlerambo

Nous dînerons chez Léo avec Amir, c'est le dîner d'adieu car nos chemins se séparent; les adresses sont échangées. Une dernière balade à la guitare et chacun reprendra sa route ....

amirclaude

Et puis l'heure du dernier baiser......

amirvic

Vendredi 14 novembre 2008

Kovalam

C'est le dernier jour, nous repartons demain. Nous allons une dernière fois à la plage, même la mer s'en mêle: les vagues ne sont pas assez fortes pour pouvoir surfer ...

catherina____

Notre Catherina est désespérée, elle nous fait jurer de revenir à 4 l'été prochain, elle nous attendra pour nous préparer de superbes salades de fruits; nous faisons nos adieux à tous ceux que nous avons cotoyés avec tant de bonheur ces derniers jours, little indian Rambo, l'épicier, le tailleur, nos voisins de chambre, un couple adorable de Canadiens Edith et Benoît, Marie si nostalgique de l'Inde des années 70, l'Anglais goguenard de Manchester, Lal et la jeune équipe de l'hotel . Bref pour nous aussi c'est le désespoir de partir demain, le bus est à 6h30, il faut donc prévoir un réveil à 5h30. Celui qu'on appelle "l'intégriste" chargé de nous réveiller nous dit qu'il ne le fera pas pour que nous restions encore...

canadiens

         Ces Canadiens quelle gentillesse!

Nous nous coucherons pourtant tard.

couchersoleil

Dernier coucher de soleil sur notre petit coin de paradis ...

Je voudrais aussi écrire sur l'adorable équipe des jeunes de l'hotel qui nous ont offert leur bonne humeur et leurs sourires du matin au soir. Il faut savoir que tous ces jeunes ne travaillent à Kovalam que les 6 mois de la saison touristique d'octobre à avril puis ils retournent dans leur campagne porter des pierres dans les carrières, nous expliquait le rabatteur de l'hotel, 24 ans ... Ici ils n'ont rien, ils ne possèdent rien: pas de valise, pas de chambre, pas de lit, même pas un matelas; ils dorment enroulés dans leur pagne sur les tables du restaurant après le service, un service qui dure du lever du soleil ( c'est à dire 6 heures) jusqu'au dernier client ... Aucune connotation de plainte ou de misérabilisme quand ils nous expliquent leur vie, bien au contraire, ils affichent la joie de vivre et nous laisseraient penser que ces quelques mois au contact des touristes, les amusent beaucoup; le retour vers un travail nettement plus pénible après la saison touristique ne semble pas les affecter davantage. C'est une autre planète, nos conditions de travail en France qu'on pourrait qualifier de bien meilleures, suscitent-elles pour autant le grand bonheur des travailleurs français? Pour avoir cotoyé et discuté avec tous ces jeunes pendant 10 jours, je peux vous assurer que le modèle social que nous mettons en avant prend une grande claque!

C'est quoi le bonheur?

jeuneshotelkovalam

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